Les Délices de l’Ouvrière

Petite ferme apicole, une grosse centaine de ruches en production et aussi des essaims de l’année pour le renouvellement.


Les Délices de L’ouvrière

Jean-Baptiste Tardy

La Versanne (Pilat, Loire)

Agriculture Biologique

Type d’exploitation 

Exploitation individuelle, je travaille seul. Apiculture, production de miel

Type de culture

On me pose souvent la question : comment peut on faire du miel biologique : comme pour toutes les productions,. nous devons respecter un cahier des
charges. Les principaux points sont : des emplacements de ruchers entourés de zones sauvages ou cultures biologique. Des abeilles nourries essentiellement de leur miel ou, en cas de disette de sirop de sucre biologique, des traitements contre le varroa (Le varroa est un acarien, parasite de l’abeille adulte et du couvain) à base d’acides organiques (acide oxalique) aucun répulsif chimique.

Surface cultivée / Nombre de bêtes

Petite ferme apicole, une grosse centaine de ruches en production plus essaims de l’année pour le renouvellement.

un petit interview pour mieux connaître…

Jean-Baptiste Tardy, les délices de l’ouvrière

Quel est votre parcours et l’histoire de la ferme ?

plus jeune je travaillais de façon saisonnière en agriculture (cueillettes/vignes/apiculture) ; En 2011 suite au décès de mon patron et ami apiculteur, je reprends une partie de son activité (ruches, matériel) qui était conduite en bio. Un bâtiment était disponible sur la ferme familiale à La Versanne, je l’ai aménagé, une partie miellerie/extraction, une autre atelier, stockage, rangement matériel. Joli métier assez stressant durant la courte saison de production de miel (mai à début aout), très dépendant de la météo comme souvent en agriculture donc plein de surprises bonnes et mauvaises.

Quelles sont tes pratiques agricoles et de transformation qui te caractérisent ?

Dès le départ je voulais une ferme à taille humaine ou je ne croulerai pas sous
le travail. Cela signifiait un investissement maitrisé. Libéré des banques on est plus serein
notamment dans cette production très aléatoire. La vente directe s’est vite imposée comme le moyen de suivre son produit jusqu’au client, de pouvoir expliquer ses pratiques, d ‘écouter les remarques, d’étoffer et d’enrichir l’expérience du métier. Elle imposait en contre partie une gamme de miel pour répondre aux divers goût de la clientèle. Pour cela je pratique la transhumance des ruches, Isère pour acacia et châtaignier, Drome pour lavande, Pilat pour fleurs montagne sapin. J’essaie le plus possible d’avoir une pratique économe, cette année j’ai recyclé 400 cadres (fonte de la cire nettoyage à la soude- fils retendus), réutilisation des pots de miel récupérés après lavage…
Je pratique le renouvellement du cheptel principalement par division des ruches au printemps et élevage naturel des reines. Après chaque miellé les hausses sont ramenées à la miellerie, les cadres sont désoperculés, le miel extrait par centrifugation. Il se clarifie une semaine en maturateur puis est stocké en seau de 40 kg. Il va figé plus ou moins rapidement. Pour la mise en pot le miel est défigé (légèrement chauffé en étuve) et brassé afin d’avoir une cristallisation homogène. Une chauffe élevée pour le rendre liquide altérerait ses qualités. Pour cette raison pas de miel liquide chez moi mais une belle cristallisation.

Des projets ? Des envies ?

Pourquoi pas monter des partenariats avec des agriculteurs bio sur des grandes
cultures (colza, sarrasin, tournesol, moutarde, sainfoin, phacélie, bourrache…) ou en élevage (prairie avec diversité floristique plutôt que monoculture de ray-grass) pour varier les nectars et combler les périodes creuses de butinage contre pollinisation…

Du travail à l’assiette

Immersion au délices de l’ouvrière

Un travail rythmé par l’activité de l’abeille.

À partir de fin février-début mars avec les jours plus long, la douceur du climat, les premières fleurs, la reine reprend doucement sa ponte. Peu à peu les abeilles d’hiver laisseront leur place à une nouvelle génération. Avec des apports de plus en plus massif de pollen et de nectar, l’essaim atteindra mi-avril son développement maximal. A cette période je pratique l’essaimage artificiel : je ponctionne 3 cadres (2 de couvains et un de miel) avec leur abeilles mais sans la reines. Les abeilles, orphelines, vont élever une reine naturellement ce qui donnera un nouvel essaim. Sur les ruches, les hausses seront posées en prévision des miellées de printemps (toutes fleurs et acacia). Une fois la miellé terminée, les hausses sont récoltées le miel extrait et stocké. Viennent ensuite les miellées de châtaignier, de montagne, foret puis de lavande. Pour cela les ruches sont transhumées sur différents emplacements de la région. Début aout, les grosses floraisons sont passées, la reine réduit sa ponte, la population va diminuer. Les dernières hausses sont récoltées, un traitement est effectué pour faire chuter la population de varroa (acarien de l’abeille). Débarrassé en partie de ce vampire, les ruches pourront préparer plus sereinement leur entrée dans l’hiver. En septembre et octobre elles auront su profiter des dernière floraisons pour relancer la ponte afin d’être suffisamment populeuse pour résister au froid. L’apiculteur pourra souffler un peu, et se consacré au tâches hivernal : mise en pot, commercialisation, préparation de la saison suivante, formation…

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